Le hardingfele, ou violon Hardanger, est l’instrument de musique emblématique de la Norvège. Sa forme est similaire à celle d’un violon et partage avec lui le même nombre de cordes (quatre). La principale différence réside dans la présence de cordes sympathiques (quatre ou cinq) passant sous le chevalet et résonnant par sympathie avec les cordes frottées à l’archet. Ce sont bien souvent des instruments richement décorés : tête de lion (ou autre animal), incrustations de nacre, dessins noirs à la plume. Les techniques de jeu, notamment les doubles cordes et la polyphonie du bourdon, sont facilitées par une touche plus plate que celle du violon et par des cordes plus écartées. On estime son apparition au XVIIe siècle, le plus vieil instrument ayant traversé les époques datant de 1651. Son apogée se situe au milieu du XVIIIe siècle, grâce notamment à l’impulsion du facteur Isak Nielsen Botnen (1669-1759).

Cet instrument est fabriqué dans le style de Trond Botnen, mais avec quelques adaptations. L’instrument est légèrement plus grand et avec des cordes plus longues pour s’adapter à un accordage plus bas.
L’instrument est fabriqué à partir de matériaux norvégiens. La table est en épicéa de haute altitude venant de Tinn dans le Telemark, le fond et les éclisses sont en aulne noir de l’ouest de la Norvège et le manche en vieil érable. La touche et le cordier sont en érable, avec de l’os et du cornet de chèvre en guise de décoration.”

Ottar Kåsa